Publié par : instrumentdepaix | juin 1, 2009

Sainte Catherine de Sienne : Le maître de la vigne


[Sainte Catherine a entendu Dieu lui dire] : « Toute créature douée de raison possède en elle-même une vigne, qui est la vigne de son âme. C’est la volonté, par le libre arbitre, qui est l’ouvrier de cette vigne durant le temps de la vie ; passé ce temps, elle n’y peut plus faire aucun travail ni bon ni mauvais, mais pendant la vie, elle peut cultiver sa vigne dans laquelle je l’ai envoyée. Cet ouvrier de l’âme a reçu de moi une telle force qu’il n’est ni démon ni autre créature qui puisse la lui enlever, s’il s’y oppose. C’est dans le baptême qu’il a reçu cette force et en même temps le glaive de l’amour de la vertu et de la haine du péché. C’est pour cet amour et cette haine, pour l’amour de vous et en haine du péché, qu’est mort mon Fils unique, en répandant pour vous tout son sang. Et c’est cet amour de la vertu et cette haine du péché que vous trouvez dans le saint baptême qui vous rend la vie par la force de son sang…

« Arrachez donc les ronces des péchés mortels et plantez des vertus…, ayez la contrition, le dégoût du péché et l’amour de la vertu ; alors vous recevrez les fruits du sang de mon Fils. Vous ne pourrez pas les recevoir si vous ne vous disposez pas à devenir de bons sarments unis au cep de la vigne, mon Fils, qui a dit : « Moi, je suis la vraie vigne, mon Père est le vigneron, et vous, les sarments  » (Jn 15,1.5).

« Telle est la vérité. C’est bien moi qui suis le vigneron, puisque toute chose qui possède l’être est venue et vient de moi. Ma puissance est insondable et par ma puissance et ma force je gouverne tout l’univers, si bien que rien n’est fait ni ordonné en dehors de moi. Oui, je suis le vigneron ; c’est moi qui ai planté la vraie vigne, mon Fils unique, dans la terre de votre humanité pour que vous, les sarments unis à cette vigne, vous portiez des fruits. »

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), tertiaire dominicaine, docteur de l’Église, co-patronne de l’Europe
Le Dialogue, 23 (trad. cf Hurtaud, et Guigues, Seuil 1953)

Publié par : instrumentdepaix | juin 19, 2008

Prière de Saint François d’Assise

Que ta volonté soit faite
sur terre comme au ciel :
que nous t’aimions de tout notre coeur
en pensant toujours à toi ;
de toute notre âme en Te désirant toujours,
de tout notre esprit
en dririgeant vers Toi tous nos élans
et ne poursuivant toujours que
ta seule gloire;
de toutes nos forces
en dépensant toutes nos énergies
et tous les sens de notre âme
et de notre corps
au service de Ton Amour et de rien d’autre.

Que nous aimions nos proches comme nous-mêmes,
en les attirant tous à Ton Amour
selon notre pouvoir…

Par Saint François d’Assise

Publié par : instrumentdepaix | juin 17, 2008

« Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons »

Annonce la bonté de Dieu. Car alors que tu es indigne, il te dirige, et alors que tu lui dois tout, il ne te réclame rien. Et pour les petites choses que tu fais, il te donne en retour de grandes choses. N’appelle pas Dieu donc simplement juste. Car ce n’est pas par rapport à ce que tu fais toi qu’il révèle sa justice. Si David le nomme juste et droit (Ps 32,5), son Fils nous a révélé qu’il est bien plutôt bon et doux : « Il est bon pour les méchants et les impies » (Lc 6,35).

Comment peux-tu en rester à la simple justice de Dieu, quand tu lis le chapitre sur le salaire des ouvriers ? « Mon ami, je ne te fais aucun tort, je veux donner à ce dernier venu autant qu’à toi. Vas-tu regarder avec un oeil mauvais parce moi je suis bon ? » (Mt 20,13-15). Comment peut-on dire simplement que Dieu est juste quand on lit le chapitre du fils prodigue qui a dissipé la richesse de son père dans la débauche, comment à la seule componction qu’il a montrée, son père a couru vers lui, s’est jeté à son cou et lui a donné plein pouvoir sur toute sa richesse ? (Lc 15,11s) Ce n’est pas un autre qui nous a dit cela sur Dieu, pour que nous en doutions. C’est son Fils lui-même ; lui-même a donné de Dieu ce témoignage. Où donc est la justice de Dieu ? N’est-ce pas en ce « alors que nous étions pécheurs, le Christ est mort pour nous » ? (Rm 5,8) Si Dieu se montre compatissant ici bas, croyons qu’il l’est depuis toute éternité.

Saint Isaac le Syrien (7ème siècle), moine à Ninive, près de Mossoul dans l’actuel Irak
Discours ascétiques, 1ère série, n° 60 (trad. DDB 1981, p. 324 rev.)

Publié par : instrumentdepaix | juin 17, 2008

Je dois vous aimer


« Je suis vôtre, Seigneur, et ne dois être qu’à vous ;
Mon âme est vôtre, et ne doit vivre que par vous ;
Mon amour est vôtre, et ne doit tendre qu’en vous ;
Je dois vous aimer comme mon premier principe, puisque je suis de vous ;
Je dois vous aimer comme ma fin et mon repos, puisque je suis pour vous ;
Je dois vous aimer plus que mon être, puisque mon être subsiste par vous ;
Je dois vous aimer plus que moi-même, puisque je suis tout à vous et en vous. »

Saint François de Sales, Traité de l’amour de Dieu, X, 10 : La Pléiade (1969), p. 842

Publié par : instrumentdepaix | juin 14, 2008

Padre Pio : « Que votre oui soit oui »

Tu ne sais pas ce que l’obéissance est capable de produire : par un oui, par un seul oui — « Qu’il me soit fait selon ta parole ! » — Marie devient la mère du Très-Haut. Ce faisant elle se déclarait sa servante mais gardait intacte sa virginité qui était si chère à Dieu et à ses propres yeux. Par ce oui de Marie le monde obtient le salut, l’humanité est rachetée. Alors, tâchons nous aussi de faire la volonté de Dieu et de toujours dire oui au Seigneur…

Que Marie fasse fleurir en ton âme des vertus toujours nouvelles et qu’elle veille sur toi. Elle est la mer qu’il faut traverser pour parvenir aux rivages des splendeurs de l’aurore éternelle ; reste donc toujours près d’elle…

Prends appui sur la croix du Christ, à l’exemple de Marie. Tu y trouveras un grand réconfort. Marie est restée, debout, aux pieds de son fils crucifié. Jamais Jésus ne l’a autant aimée qu’en ce moment d’indicible souffrance.

Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin
FSI 32, FM 167, Ep 3, 564 (trad. Une pensée, Médiaspaul, p. 51-52)

Publié par : instrumentdepaix | juin 6, 2008

Intention de prière 0001

Aujourd’hui, je formule une prière à l’intention de tous ceux qui sont injustement traités par tout le monde, que ce soit au sein de leur famille, de leur travail, de leur communauté, de leur pays, notamment les travailleurs et les personnes ayant de très modestes emplois.
Seigneur, je te demande de  leur montrer et leur prouver que tu es bien là, à leurs côtés dans leurs épreuves, et de leur donner la force et le courage d’affronter cette vie, en dépit de toutes les injustices dont ils souffrent, et accorde-leur sur terre comme au ciel, une juste récompense.

Publié par : instrumentdepaix | juin 5, 2008

Brother Sun, Sister Moon

If you want your dream to be,
Build it slow and surely.
Small beginnings greater ends.
Heartfelt work grows purely.

If you want to live life free,
Take your time go slowly.
Do few things but do them well.
Simple joys are holy.

Day by day, stone by stone,
Build your secret slowly.
Day by day, you’ll grow, too,

You’ll know heaven’s glory.

[Dieu a dit à sainte Catherine :] Sais-tu ce que je fais lorsque mes serviteurs veulent suivre la doctrine du doux Verbe d’amour ? Je les taille pour qu’ils produisent beaucoup de fruit et pour que leurs fruits soient doux et ne redeviennent pas sauvages. Le vigneron taille les sarments de la vigne pour qu’ils produisent un meilleur vin ; n’est-ce pas ce que je fais, moi, le vrai vigneron ? (Jn 15,1) Mes serviteurs qui sont en moi, je les taille par beaucoup de tribulations pour qu’ils produisent des fruits plus abondants et meilleurs et pour que leur vertu soit éprouvée ; mais ceux qui demeurent stériles je les coupe et je les mets au feu (Jn 15,6).

Les vrais ouvriers travaillent bien leur âme ; ils en arrachent tout amour-propre et retournent la terre de leur amour pour moi. Ils fertilisent et accroissent ainsi la semence de la grâce qu’ils ont reçue dans le saint baptême. En cultivant leur vigne, ils cultivent aussi celle de leur prochain ; ils ne peuvent pas cultiver l’une sans l’autre. Souviens-toi que tout mal et tout bien se font par le moyen du prochain. C’est ainsi que vous êtes mes vignerons, issus de moi, l’éternel vigneron. C’est moi qui vous ai unis et greffés sur cette vigne grâce à l’union que j’ai établie avec vous… Tous ensemble vous ne formez qu’une seule vigne universelle…; vous êtes unis dans la vigne du corps mystique de la sainte Eglise dont vous tirez votre vie. Dans cette vigne est planté le cep de mon Fils unique sur lequel vous devez tous être greffés pour rester en vie.

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), tertiaire dominicaine, docteur de l’Église, co-patronne de l’Europe
Le Dialogue, 24 (trad. Guigues, Seuil 1953, p. 95 rev.)

Publié par : instrumentdepaix | Mai 31, 2008

L’abandon est le fruit délicieux de l’amour

Il est sur cette terre Un Arbre merveilleux
Sa racine, ô mystère ! Se trouve dans les Cieux…

Jamais sous son ombrage Rien ne saurait blesser
Là sans craindre l’orage On peut se reposer.

De cet Arbre ineffable L’Amour voilà le nom,
Et son fruit délectable S’appelle l’Abandon.

Ce fruit dès cette vie Me donne le bonheur
Mon âme est réjouie Par sa divine odeur.

Ce fruit quand je le touche Me paraît un trésor
Le portant à ma bouche Il m’est plus doux encor.

Il me donne en ce monde Un océan de paix
En cette paix profonde Je repose à jamais.

Seul l’Abandon me livre En tes bras, ô Jésus
C’est lui qui me fait vivre De la vie des Elus.

A toi je m’abandonne O mon Divin Epoux
Et je n’ambitionne Que ton regard si doux.

Moi je veux te sourire M’endormant sur ton cœur
Je veux encore te redire Que je t’aime, Seigneur !

Comme la pâquerette Au calice vermeil
Moi petite fleurette Je m’entrouve au soleil.

Mon doux Soleil de vie O mon Aimable Roi
C’est ta Divine Hostie Petite comme moi…

De sa Céleste Flamme Le lumineux rayon
Fait naître dans mon âme Le parfait Abandon.

Toutes les créatures Peuvent me délaisser
Je saurai sans murmures Près de toi m’en passer

Et si tu me délaisses O mon Divin Trésor
Privée de tes caresses Je veux sourire encor.

En Paix je veux attendre Doux Jésus ton retour
Et sans jamais suspendre Mes cantiques d’amour.

Non, rien ne m’inquiète Rien ne peut me troubler
Plus haut que l’alouette Mon âme sait voler.

Au-dessus des nuages Le Ciel est toujours bleu
On touche les rivages Où règne le Bon Dieu.

J’attends en paix la gloire Du céleste séjour
Car je trouve au Ciboire Le doux fruit de l’Amour !

Sainte Thérèse 31 mai 1897

Publié par : instrumentdepaix | Mai 27, 2008

Le don de l’Esprit Saint

Dieu très bon, Père de Jésus le Christ notre Seigneur,
répands sur nous ton Esprit Saint…

Donne-nous l’esprit de sagesse et d’intelligence,
la sagesse de faire confiance aux lumières que la Parole de Dieu
nous apporte grâce à l’Eglise
l’intelligence de comprendre que, dans ces lumières, les chemins
de nos fidélités s’éclairent et là est la vraie vie.

Donne-nous l’esprit de conseil et de force,
le conseil, cette capacité de mûrir nos décisions pour éviter de courir
tête baissée ou de n’en faire qu’à notre tête
la force qui est dans l’humilité de bien faire ce que nous avons à faire
et dans le courage de tenir la parole donnée.

Donne-nous l’esprit de connaissance et d’affection filiale,
la connaissance des signes des temps et de l’heure de ta Volonté,
l’affection filiale qui délivre de la peur parce que Tu nous aimes.

Donne-nous l’esprit d’adoration, cet émerveillement que, toi,
Notre Père avec le Fils et l’Esprit, Tu sois Dieu,
le Tout Puissant et le Tout Amour.

Viens Esprit Saint, viens : nous t’ouvrons la porte de nos coeurs

Mgr François Favreau

Publié par : instrumentdepaix | Mai 25, 2008

« Viens au secours de mon peu de foi »

Chasse de ton âme le doute, n’hésite jamais à adresser à Dieu ta prière, en te disant : « Comment pourrais-je prier, comment pourrais-je être exaucé, après avoir tant offensé Dieu ? » Ne raisonne pas ainsi ; mais tourne-toi de tout ton coeur vers le Seigneur, et prie-le avec une pleine confiance. Tu connaîtras alors l’étendue de sa miséricorde ; tu verras que, loin de t’abandonner, il comblera les désirs de ton coeur. Car Dieu n’est pas comme les hommes qui gardent le souvenir du mal ; chez lui, pas de ressentiment, mais une tendre compassion envers ses créatures. Purifie donc ton coeur de toutes les vanités du monde, du mal et du péché…, et prie le Seigneur. Tu obtiendras tout…, si ta prière est faite avec une entière confiance.

Mais si le doute se glisse dans ton coeur, aucune de tes demandes ne sera exaucée. Ceux qui doutent de Dieu sont des âmes doubles ; ils n’obtiennent rien de ce qu’ils demandent… Quiconque doute, à moins de se convertir, sera difficilement exaucé et sauvé. Purifie donc ton âme du doute, revêts-toi de la foi, car elle est puissante, et crois fermement que Dieu exaucera toutes tes demandes. Et s’il arrive qu’il tarde un peu à exaucer ta prière, ne retombe pas dans le doute pour n’avoir pas obtenu tout de suite ce que tu demandes ; ce retard est pour te faire grandir dans la foi. Ne cesse donc pas de demander ce que tu désires… Garde-toi du doute : il est pernicieux et insensé, il déracine la foi chez beaucoup, même chez ceux qui étaient très fermes… La foi est forte et puissante ; elle promet tout et elle réussit en tout ; le doute, faute de confiance, échoue en tout.

Hermas (2ème siècle)
Le Pasteur (trad. coll. Icthus, v.1, p. 168)

Publié par : instrumentdepaix | Mai 19, 2008

Le temps d’une prière

Passant par une période d’hésitation, d’attente d’une catastrophe et de l’approche d’une fin – à quoi je ne sais pas – j’ai répondu à l’invitation de Pascale d’aller participer à une prière dans l’église de Notre Dame du Secours à Zouk. Ce n’est pas une église où je me rends souvent, j’y ai été une fois avant ce soir, seulement.

Cela m’a fait bizarre de me trouver dans cette église, où, il y a 15 ans de cela à peu près, un massacre commis dit-on par des forces armées chrétiennes, et où une vingtaine de personnes sont mortes suite à l’explosion d’une bombe à l’intérieur de l’église avait eu lieu.

J’y suis allée, sans savoir de quoi il s’agit au juste. Il était 18h00. Nous nous mettons au dernier rang, sur les conseils de Pascale. Au début, la foule des pratiquants commence par réciter le rosaire, les mystères de la Joie. Comme cela faisait un bail que je n’ai pas participé à une prière collective, j’ai uni ma voix à celle de l’assemblée.

Je m’attendais déjà de ne voir que de vieilles dames et quelques préadolescents, mais à ma surprise, l’église était pleine à craquer, de personnes de tous âges, et de différentes catégories de la société libanaise : il y avait même un homme des forces de l’ordre en costume venu prier avec sa femme, et un soldat de l’armée libanaise en uniforme également – ils étaient juste devant moi, voilà pourquoi j’ai pu les remarquer.

A la deuxième dizaine du chapelet, à ma grande surprise, pour ne pas dire choc, ce fut une voix d’une personne handicapée qui priait au micro ; elle prononçait très mal, et je me demandais comment on lui a permis de prendre la parole, parce que ça devait certainement gêner l’assemblée : non que je sois gênée moi-même, mais je trouvais un peu étonnant de donner la parole devant quelque 300 personnes quelqu’un qui balbutie.

J’ai voulu sortir, quelque chose m’avait tapé sur les nerfs sans que je ne le sache ; je supportais mal déjà l’idée qu’il y ait le rosaire avant la messe, ce qui promettait deux heures minimum à l’église, et en plus que cela soit dit au ralenti par une personne qui balbutie, moi qui suis un peu sur mes nerfs dernièrement. Quelque chose me chatouillait les nerfs, quelque chose d’incompréhensible. Pourquoi est-ce que je me sens aussi étrange parmi ces centaines de personnes ? Je ne suis pas agoraphobe, alors pourquoi ? Signalant à Pascale que je vais sortir, elle m’a dit : tu n’es pas obligée de rester, c’est normal que tu quittes.

Je ne sais pas pourquoi, quand elle m’a dit cela, j’ai reçu ses propos comme une gifle. J’écoutais une personne qui n’a pas la facilité de la parole, faire tous les efforts du monde pour prier, alors que moi, qui a tous les sens et les membres intacts, je ne me gêne pas une dizaine de minutes à prier ce Dieu en qui je crois, mais que je prends, ainsi que les grâces qu’Il me donne, pour de l’acquis. Je n’arrive pas à supporter une quinzaine de minutes d’un effort de parole de la part d’une personne qui est mon égale aux yeux de Dieu, mais qui n’a juste pas la possibilité d’utiliser ses membres inférieurs pour marcher, ni sa langue pour prononcer correctement une prière qui vient du fin fond de son cœur innocent, alors que moi, j’ai mis Dieu au 10ème degré dans ma vie, et j’use la faculté de la parole pour râler sur la situation dans laquelle on se trouve et pour critiquer les autres.

J’ai remis mes clés dans mon sac, et je me suis assise de nouveau sur le banc, et je me suis tue, laissant mon cœur parler à Ce qui me dépasse. Une heure de temps est passée sans que je ne le sente. J’étais dans une sorte de coma de la pensée et de la langue, réalisant qu’est-ce que je peux moi-même être handicapée de cœur et de foi. J’ai sentie soudain une soif dont j’avais perdu la sensation il y a plus de 9 ans. Une soif qui ne peut être désaltérée que par un face à face franc avec Dieu, dénudé de tout ce qui peut alourdir la rencontre avec ce qu’il y a de plus éthéré et plus suprême au monde.

Puis survient le moment de la messe. Je vois une ribambelle de jeunes de mon âge se précipiter vers l’autel, dont un violoniste et un organiste. J’ai voulu quitter, craignant un tapage quelconque d’une bande de musiciens qui ne trouve pas une scène qui puisse les accueillir à part l’autel de la paroisse, le genre à faire des gaffes de son inimaginables.

Il est déjà 19h40, et la nuit a déjà recouvert la région de son manteau ténébreux, ce qui m’a encouragé de rentrer chez moi plus tôt. Puis avant même que je ne me décide de partir, toutes les lumières de l’église ont été éteintes, et une obscurité rassurante régna sur l’endroit, avec une seule source de lumière, la croix en haut de l’autel. Et une douce musique, accompagnée de voix presque angéliques, a meublé un silence surprenant émanant d’une foule comptant par centaines. Que de clichés et de préjugés j’avais en tête. J’ai tout d’un coup compris pourquoi il y avait autant de personnes présentes dans ce lieu de prière. Parce qu’il y fait beau prier, il y fait beau ouvrir son cœur pour accueillir la paix et la bénédiction du Christ de la part d’un prêtre qui n’avale pas ses mots pour finir au plus tôt son devoir, mais qui donne envie de rester un peu plus protégée dans les mains du Christ et à l’abri sous le manteau de protection de la Vierge.

Plusieurs images se sont bousculées dans ma tête. J’ai senti qu’il est possible que des centaines de personnes sont capables d’ouvrir leurs cœurs en même temps dans un même endroit à l’Amour de quelque chose ou de quelqu’un, je me suis sentie tellement ridicule voulant échapper à quelques minutes de plus accordées à Dieu. J’ai senti que je courais après des nuages futiles et volatiles, et je m’obstinais à rester sous ces nuées, oubliant que ce ne sont que des cirrus, cumulus, nimbus, ou stratus, agréables à regarder certes, mais qui cache une source de lumière indéniable, qui est la même pour tout le monde.

Les premières personnes qui me sont venues à l’esprit, ce sont mes grands-parents paternels décédés, et j’ai réalisé combien leur présence me manque, et j’ai espéré que leurs âmes reposent paisiblement au ciel. J’ai également pensé à mes parents, à chaque membre de ma famille, à mon amour ainsi que sa famille, à mes amis notamment Pascale et son fiancé, ainsi que Karim, à certaines personnes qui ne sont plus de ce monde et qui ont marqué ma vie, aux grands parents de mon chéri à qui j’ai également prié pour le repos de leurs âmes bien que je ne les ai pas connu, aux martyrs de l’armée libanaise lors des évènements de mai-septembre 2007, aux innocents morts depuis 1975 et jusqu’aux derniers évènements d’il y a quelques jours, et aux personnes handicapées qui se trouvaient dans l’église, que j’ai envié pour leur simplicité de cœur. Et durant tout ce temps, mes yeux baignaient dans de grosses gouttes qui ne tardaient aucunement à dégringoler le long de mes joues, sans même m’en rendre compte. J’ai surtout pensé à ce pays meurtri, ce pays que l’on foule aux pieds. Trop d’images ont traversé mes pensées, mon cœur et mon esprit. J’ai formulé des tréfonds du cœur des prières à l’intention de tous ceux que j’ai cité, et j’ai voulu que ces moments d’union de prière avec une foule qui chante d’une seule voix ne prennent pas de fin. Toujours dans cette obscurité rassurante, à la fin de la messe, le prêtre a pris l’ostensoir et s’est dirigé vers la foule, et a bénis chaque personne présente en posant l’ostensoir sur sa tête. Cela a dû être long certes, mais le temps s’est écoulé comme le flux d’une rivière, et je n’exagère vraiment pas en faisant ce rapprochement. Vers la fin, j’ai voulu immortaliser un ou deux instants de ce que j’ai vécu, et j’ai pris trois photos de l’assemblée, mais à la volée, pensant qu’il est peut-être pas très conseillé d’utiliser un appareil photo. Après ces moments de paix du cœur, il était 21h15 je suis sortie rejoindre ma voiture.

Et là, je suis descendue de mon petit nuage qui m’élevait vers les cieux, et je suis tombée dans la triste réalité qu’est la jungle dans laquelle je me trouve : 6 voitures bloquaient carrément ma voiture, et j’ai dû attendre une vingtaine de minutes pour que la voie puisse être évacuée. Ça a certes étouffé 75% de ce que j’ai ressenti lors de la longue séance de prière, mais bon, je garde quand même une conviction : rien ne vaut des moments de paix au cœur vécus dans cet éclair de vie, et qui nous permettent de nous rapprocher d’avantage du Créateur.

Publié par : instrumentdepaix | avril 13, 2008

Dieu au sourire d’enfant

Dieu est présent dans le sourire d’un enfant,
Il est Amour aussi dans le coeur des grands,
Sera-t-Il écouté de part le Monde ?
Sera-t-Il aimé de façon féconde ?
La réponse est en l’Homme telle une question,
La question est en l’Homme telle une passion,
Il suffit d’ouvrir son âme au vent de l’Esprit,
Il suffit de s’émerveiller aux murmures de la Vie,
De retrouver cet enfant endormi au fond de Soi,
De brûler au feu de son Amour crépitant de Foi,
De vivre en Harmonie avec nos forces et faiblesses,
Car, l’enfant qui s’éveille n’est nullement tristesses,
Mais Joie d’exprimer la Tendresse avec innocence,
D’une âme pure qui ose se reconnaître telle qu’elle est,
Dans les yeux du Dieu vivant au centre de nos réalités,
Avec le regard d’un enfant blessé mais aimé à jamais.
Telle est notre certitude face au Père qui ne saurait,
Nous abandonner quand nos coeurs se confondent,
Dans les bras de Son Espérance intense et profonde.

Auteur : Bruno Leroy, éducateur de rue

Publié par : instrumentdepaix | avril 11, 2008

Tu es belle, ô Marie

Tu es belle, ô Marie,
toi le reflet du coeur de Dieu.

Ton visage est celui d’une mère
où se reflète la tendresse de Dieu.
Et ce visage blotti contre le tien
dit l’élan de confiance éperdu
qui jette l’enfant contre sa mère.
Ce visage est celui de Jésus, ton enfant,
dont tu es le trône dans les cieux
comme tu en as été le havre sur la terre.

Ces joues l’une contre l’autre
vibrent mystérieusement
du battement de deux coeurs à l’unisson.

Mais ce visage
qui cherche place et refuge contre le tien,
c’est celui de chacun d’entre nous.

Publié par : instrumentdepaix | avril 3, 2008

Prière du soir : Magnificat au soleil couchant

 

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Permets, Seigneur,
qu’en dépit de toutes les épines du jour
nous ne fermions pas les yeux
sans les tourner vers toi,
dans l’élan du Magnificat.
Permets que, le soir venant,
aucune trace d’amertume ne subsiste
au coeur de tes enfants:
que l’émerveillement y triomphe
de toute déception,
la joie de toute souffrance,
l’espérance de tout désespoir possible.
Que tout germe de mort
y fasse inlassablement fleurir la vie
jusqu’au jour de ton éternelle Vie.
Alors,
à l’heure où sur le paysage de notre existence
s’étirent les longues ombres
annonciatrices du couchant…
fais, Seigneur, que s’impose à notre conscience
la certitude absolue du vivant Amour.

Publié par : instrumentdepaix | mars 29, 2008

Prière à Saint Joseph

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SOUVENEZ-VOUS à SAINT JOSEPH
Souvenez-vous,
ô très chaste Epoux de la Vierge Marie,
qu’on n’a jamais entendu dire
que quelqu’un ait invoqué votre protection,
et demandé votre secours,
sans avoir été consolé.
Animé d’une pareille confiance,
je viens à Vous, et je me recommande à Vous,
de toute la ferveur de mon âme.
Ne rejetez pas ma prière,
ô Vous qui êtes appelé Père du Rédempteur,
mais daignez l’accueillir avec bonté.

Publié par : instrumentdepaix | mars 25, 2008

Marie Madeleine, envoyée annoncer la résurrection

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Saint Romanos le Mélode (?-vers 560), compositeur d’hymnes
Hymne 40 (trad. SC 128, p. 397s rev.)

Marie Madeleine, envoyée annoncer la résurrection

Celui qui sonde les coeurs et les reins (Ps 7,10), sachant que Marie reconnaîtrait sa voix, appelait son agneau en vrai pasteur (Jn 10,4) disant : « Marie ! » Elle dit aussitôt : « Oui, c’est bien mon bon pasteur qui m’appelle pour me compter désormais avec les quatre-vingt-dix-neuf brebis (Lc 15,4). Je vois derrière lui des légions de saints, des armées de justes… Je sais bien qui il est, celui qui m’appelle ; je l’avais dit, c’est mon Seigneur, c’est celui qui offre aux hommes déchus la résurrection ».

Emportée par la ferveur de l’amour, la jeune femme voulut saisir celui qui remplit toute la création… Mais le Créateur…l’éleva vers le monde divin en disant : « Ne me touche pas ; me prendrais-tu seulement pour un mortel ? Je suis Dieu, ne me touche pas… Lève là-haut tes yeux et regarde le monde céleste ; c’est là que tu dois me chercher. Car je monte vers mon Père, que je n’ai pas quitté. J’ai toujours été en même temps que lui, je partage son trône, je reçois le même honneur, moi qui offre aux hommes déchus la résurrection.

« Que ta langue désormais proclame ces choses et les explique aux fils du Royaume qui attendent que je m’éveille, moi, le Vivant. Va vite, Marie, rassemble mes disciples. J’ai en toi une trompette à la voix puissante ; sonne un chant de paix aux oreilles craintives de mes amis cachés, éveille-les tous comme d’un sommeil, afin qu’ils viennent à ma rencontre. Va dire : ‘ L’époux s’est éveillé, sortant de la tombe. Apôtres, chassez la tristesse mortelle, car il s’est levé, celui qui offre aux hommes déchus la résurrection ’ »…

Marie s’exclame : « Tout d’un coup mon deuil s’est changé en liesse, tout m’est devenu joie et allégresse. Je n’hésite pas à le dire : j’ai reçu la même gloire que Moïse (Ex 33,18s). J’ai vu, oui, j’ai vu, non sur la montagne, mais dans le sépulcre, voilé non par la nuée, mais par un corps, le maître des êtres incorporels et des nuées, leur maître hier, maintenant et à jamais. Il m’a dit : ‘ Marie, hâte-toi ! Comme une colombe portant un rameau d’olivier, va annoncer la bonne nouvelle aux descendants de Noé (Gn 8,11). Dis-leur que la mort est détruite et qu’il est ressuscité, celui qui offre aux hommes déchus la résurrection ’ ».

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), tertiaire dominicaine, docteur de l’Église, co-patronne de l’Europe
Lettre 129 (trad. cf Bouchet, Lectionnaire, p. 417)

Soyez obéissants jusqu’à la mort, à l’exemple de l’Agneau sans tache qui a obéi à son Père jusqu’à la mort honteuse sur la croix. Songez qu’il est le chemin et la règle que vous devez suivre. Tenez-le toujours présent devant les yeux de votre esprit. Voyez combien il est obéissant, ce Verbe, la Parole de Dieu ! Il ne refuse pas de porter le fardeau des peines dont son Père l’a chargé ; au contraire, il s’élance, animé d’un grand désir. N’est-ce pas ce qu’il manifeste lors de la Cène du Jeudi saint quand il dit : « J’ai désiré d’un grand désir manger cette pâque avec vous avant de mourir » (Lc 22,15) ? Par « manger la pâque », il entend l’accomplissement de la volonté du Père et de son désir. Ne voyant presque plus de temps devant lui (il se voyait déjà à la fin, quand il devait sacrifier son corps pour nous), il exulte, se réjouit et dit avec joie : « J’ai désiré d’un grand désir ». Voilà la pâque dont il parlait, celle qui consistait à se donner lui-même en nourriture, à immoler son propre corps pour obéir au Père.

Jésus avait célébré bien d’autres pâques avec ses disciples, mais jamais celle-ci, ô indicible, douce et brûlante charité ! Tu ne penses ni à tes peines ni à ta mort ignominieuse ; si tu y avais pensé, tu n’aurais pas été si joyeux, tu ne l’aurais pas appelé une pâque. Le Verbe voit que c’est lui-même qui a été choisi, lui-même qui a reçu pour épouse toute notre humanité. On lui a demandé de nous donner son propre sang afin que la volonté de Dieu s’accomplisse en nous, afin que ce soit son sang qui nous sanctifie. Voilà bien la douce pâque qu’accepte cet agneau sans tache (cf Ex 12,5), et c’est avec un grand amour et un grand désir qu’il accomplit la volonté du Père et qu’il observe entièrement son dessein. Quel doux amour indicible !…

C’est pourquoi, mes bien-aimés, je vous prie de ne jamais redouter quoi que ce soit et de mettre toute votre confiance dans le sang du Christ crucifié… Que toute crainte servile soit bannie de votre esprit. Vous direz avec saint Paul…: Par le Christ crucifié, je peux tout, puisqu’il est en moi par désir et par amour, et il me fortifie (cf Ph 4,13;Ga 2,20). Aimez, aimez, aimez ! Par son sang, le doux agneau a fait de votre âme un rocher inébranlable.

source : L’Evangile au Quotidien – STRASBOURG – FRANCE

Publié par : instrumentdepaix | mars 16, 2008

Je te dois un MERCI

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Seigneur, je cours toujours après quelque chose… Quand je m’arrête, à bout de souffle, il m’arrive de réfléchir.  En cet instant, je fais halte et c’est pour te dire MERCI!

Oh! Je pourrais me contenter de te dire Merci pour tout, et tu comprendrais.  Mais je veux être plus explicite.

Je te dis MERCI …

pour mon corps qui fonctionne à merveille, pour ma langue si déliée,
pour mes jambes si alertes, pour mes mains si dociles,
pour mes yeux ouverts à tout, pour mes oreilles qui perçoivent tout,
pour mes narines qui décèlent tout, pour mon coeur qui palpite à ce qui est beau,
pour mon âme qui vibre au bien, pour mon intelligence qui cherche le vrai…
pour tout cela, je te dis MERCI.

Bien des fois j’ai crié vers toi parce que… je voulais mon corps plus beau,
je voulais mon coeur plus grand, je voulais mon amour plus noble,
je voulais mon intelligence plus lucide.

Aujourd’hui, je te dis MERCI et je me tais en songeant à tous ceux et celles de mon âge qui ont les facultés diminuées et dont l’usage est restreint.

Je pense à ceux et celles qui jamais… n’entendront le gazouillis de l’oiseau,
ne verront le soleil se lever, ne percevront le parfum d’une fleur,
ne pourront trouver le mot MERCI au bout de leurs lèvres,
ne pourront palper un objet, ne pourront courir après un papillon.

Je n’ai rien fait de plus que l’autre pour jouir de tous mes sens et pourtant tu m’as fait gratuitement le don de toute la richesse que je suis.

Si toutes les personnes « en forme » dans le monde songeaient un brin à cela,
il y aurait une course folle vers toi, Seigneur, pour te dire MERCI!

Pour ceux et celles qui ne prennent pas le temps de te le dire, je te dis MERCI pour les merveilles que nous sommes!

Publié par : instrumentdepaix | mars 16, 2008

Seigneur, que ta pensée ne me quitte pas…

Aide-moi, Seigneur, à être pour tous,
La personne qu’on ne dérange jamais,
Qui reçoit avec bonté,
Qui écoute avec sympathie,
Qui donne avec amour.

Aide-moi, Seigneur, à être pour tous et toutes,
La personne qu’on est toujours certain de rencontrer
Quand on a besoin de parler à quelqu’un.

Aide-moi, Seigneur,
À être cette présence rassurante,
À offrir cette amitié reposante,
À rayonner cette paix joyeuse,
À être recueillie en Toi, pour Toi.

Et pour cela, Seigneur,
Que ta pensée ne me quitte pas,
Que ta vérité habite en moi,
Que ta loi soit mes délices.

Et qu’ainsi, Seigneur,
Dans la simplicité de mon coeur,
Dans le quotidien de ma vie,
Je puisse aider les autres
À te savoir plus proche,
À reconnaître ton amour,
Dans un geste d’accueil
Qu’en ton Nom j’accomplis.  Amen

Publié par : instrumentdepaix | mars 12, 2008

Le courage du pardon

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Seigneur, ne me laisse pas devenir
victime de l’orgueil, quand je réussis,
ou de la déception quand j’échoue.
Seigneur, apprends-moi qu’être prêt à pardonner
est l’une des plus grandes marques de la force
et que le désir de vengeance
est l’une des manifestations de la faiblesse.
Seigneur, si j’ai blessé mon prochain,
donne-moi la force de m’excuser;
si les gens m’ont fait du tort,
donne-moi le courage du pardon.
Seigneur, si je t’oublie, ne m’oublie pas.

Auteur : Ali el Amin

Publié par : instrumentdepaix | mars 9, 2008

La prière peut se bâtir autour de 4 mots :

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La prière peut se bâtir autour de 4 mots :

MERCI : toujours commencer dans la louange, qui ouvre le cœur et nous décentre de nous même, remercier Dieu de ce qu’il nous offre.

PARDON : Dieu nous offre son pardon, alors n’hésitons pas à lui demander si quelque chose ne va pas.

S’IL TE PLAIT : Tout nous vient de Dieu, tenons-nous devant Lui, mains ouvertes, et par la prière faisons notre demande, ce qui compte n’est pas ce que nous demandons mais la manière dont nous le demandons :non comme un dû mais comme une grâce.

JE T’AIME : la prière débute par la louange et revient à la louange. Dire à Dieu « je T’aime » c’est lui signifier notre soif de vivre son amour.

Alors Seigneur, S’IL TE PLAIT, je te demande PARDON pour toutes mes bêtises et j’espère que tu me l’accorderas, et te dit que JE T »AIME, et te dis un grand MERCI pour ton Amour pour moi.

Publié par : instrumentdepaix | mars 5, 2008

Donne-moi ta Paix

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Seigneur,
Ne laisse pas le monde me happer
Et me détourner de Toi
Vois mon coeur brûlant et brûlé
Qui saigne pour son Roi

Seigneur,
Écoute ma voix qui te murmure
L’espoir et la foi qui m’animent
Et que tombent enfin les murs
De cette indifférence qui me mine

Je viens vers Toi chercher la Paix
Celle qui se fait rare au fond de moi
Trop de tourments et de tempêtes
Assombrissent encore ma joie

Que ton Amour et ton Pardon
Allègent mon fardeau
Et que ma vie soit le don
Qui sublime tous mes maux

Seigneur
Je ne suis que paradoxes et contraires
Mais mon seul avenir est en Toi
Ouvre-moi tout grand tes bras de Père
Que je me perde en Toi

Auteur : Florence Saillen

Publié par : instrumentdepaix | février 23, 2008

Tiédeur

Mon Dieu, cela fait un certain temps que je n’entretiens pas ce blog comme je l’avais prévu, c’est-à-dire quotidiennement. Je ne sais vraiment pas pourquoi. Des fois, beaucoup de choses m’empêchent de consacrer ces 5 ou 10 minutes à écrire ou choisir de poster quelque chose, et bien des fois j’oublie.

Mon Dieu je te demande juste de parfaire ma vie, en d’autres termes, de me faire sentir à nouveau cette foi ardente qui réchauffe mon cœur et anime mon quotidien, mon cœur et mes pensées. Une sorte de langueur, de torpeur, et un affaiblissement de la volonté et des forces morales, après une belle et longue période de ferveur. Je ne sais pas pourquoi je suis tiède dernièrement, et tu avais dit dans le chapitre 3 de l’Apocalypse « 16 Ainsi, puisque te voilà tiède, ni chaud ni froid, je vais te vomir de ma bouche. »

Mon Dieu, je ne veux pas être ainsi, je veux être réchauffée par ton amour et animée par ma foi en toi. Je le suis déjà, mais mon rythme de vie semble te mettre un peu de côté, alors que si je suis toujours en vie, en bonne santé, entourée de ma famille, de mes amis, et de l’homme que j’aime, c’est grâce à ton amour pour moi, à tes grâces infinies parce que tu es infiniment bon.

Mon Dieu, avec l’aide de ta Sainte Mère, et avec l’intercession de St François, de St Charbel le miraculeux, de Padre Pio et de la prière de mes grands-parents qui sont certainement chez toi au ciel, je t’en prie, de me redonner la flamme ardente de la foi qui a longtemps animée et éclairé ma vie de la plus douce lueur qui soit.

Publié par : instrumentdepaix | février 17, 2008

Ils ne nous quittent pas, ils restent

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La grande et triste erreur de quelques-uns,
mêmes bons, c’est de s’imaginer que
ceux que la mort emporte nous quittent.
Ils ne nous quittent pas, ils restent.

Où sont-ils ? Dans l’ombre ? Oh ! Non !
C’est nous qui sommes dans l’ombre.
Eux sont à côté de nous, sous un voile,
plus présents que jamais.
Nous ne les voyons pas,
parce qu’un  »nuage obscur » nous enveloppe,
mais eux nous voient.

Ils tiennent leurs beaux yeux pleins de gloire,
arrêtés sur nos yeux pleins de larmes.
Ô consolation ineffable, les morts sont invisibles,
mais ils ne sont pas des absents.

J’ai souvent pensé à ce qui pourrait
consoler ceux qui pleurent.
Le voici : c’est à la foi, cette présence réelle
et ininterrompue de nos morts chéris.
C’est l’intuition claire, pénétrante,
que par la mort, ils ne sont ni éteints,
ni éloignés, ni même absents,
mais vivants, près de nous.

Mgr Louis Bougaud, évêque de Laval en Mayenne

Publié par : instrumentdepaix | février 16, 2008

A ma grand-mère que j’aime

Durant toute la nuit je n’ai pu fermer l’œil

Hantée par l’image des adieux et d’un cercueil

Mon seul refuge était ma prière et ma feuille

Qui accueillaient mes tristes vers empreints de deuil

 

Tel ce  tremblement qui a hier secoué

Brusquement notre contrée au sort bafoué

Ta mort nous a surpris, comme un coup de fouet

Décès imprévu, mais tel était ton souhait

 

Le prologue de ta vie a été bien court

Mettant un terme à ton si discret parcours

Tu étais la source d’affection et d’amour

Intarissable au fil des ans et des jours

 

En matière de don, tu étais exemplaire

Tu n’as jamais dit un mot qui pouvait déplaire

La seule chose qui valait pour toi sur terre

C’est d’être aux petits soins de tes enfants si chers

 

Grand-mère, qu’est-ce que tu veux que je te dise

Me voici à tes obsèques dans une église

Je prie Jésus, Marie, et St François d’Assise

Pour te conduire au ciel, à ta terre promise

A ma grand-mère que j’aime
Suzanne Rizkallah, Paix à ton âme
Le 15 février 2008

Publié par : instrumentdepaix | février 9, 2008

Prière à l’occasion d’un anniversaire …

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Seigneur, c’est dans la joie et la confiance

Que je t’offre cette année qui commence

Pour mon Amour, François

Que lui réserveront ces prochain mois ?

Dans la joie, je t’offre son année

Avec tout ce que tu lui apporteras.

Je sais bien qu’il pourrait se heurter

Comme tout le monde aussi le pourrait

Au découragement ou à l’indifférence

Aux ennuis de l’existence

Mais si Tu lui donnes ta force et ta grâce Seigneur

Je suis sûre qu’il pourra faire face avec ardeur

A tout ce qui se présentera devant lui

En espérant que ses jours comme ses nuits

Soient remplis de tes bénédictions parfaites

Et Mon Dieu, que ta volonté soit fêtes !

Publié par : instrumentdepaix | février 8, 2008

Du fond de ma détresse

Quand je suis au fond du gouffre,
je lève les yeux vers le haut.
Jésus, tu tends la main !

Quand je suis ravagée par la souffrance,
je lève les yeux vers la Croix.
Jésus, tu as souffert comme moi !

Quand mes yeux sont remplis de larmes,
je lève les yeux vers toi,
Jésus, toi qui as pleuré ton ami Lazare !

Quand je pense que plus rien n’est possible,
quand le désespoir m’envahit,
quand le doute s’installe en moi,
je crie vers toi, Jésus !

Je veux croire que pour toi, rien n’est impossible !
Je veux croire surtout que tu nous dis :
 »Ne crains pas, je t’aime,
je t’appelle par ton nom, tu es à moi. »

Alors doucement la joie s’installe en moi
et ma souffrance devient source d’espérance !

Publié par : instrumentdepaix | février 5, 2008

Comme un petit grain de sable

Je ne suis q’un petit grain de sable dans l’univers,
Mais combien précieux pour toi, mon Dieu, je le sais.

Tu m’as créée parce que tu m’aimes infiniment.
Tu m’as tout donné inconditionnellement.

Grâce à ton amour, le petit grain de sable entre tes mains
Devient une perle précieuse.

Je suis fière d’être bénéficiaire de ta création.

C’est toi, ô mon Roi de lumière qui m’apporte, chaque jour,
Des trésors de grâces et d’espérance.

Par ton incessante patience et ta tendresse,
Tu fais de moi une enfant heureuse et comblée.

Louange à toi, glorieux artiste de l’univers.
Que ton nom soit chanté et béni pour toujours!

Jojhoelle Grondin

Publié par : instrumentdepaix | février 2, 2008

Aimer

 

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Aime, essaie d’aimer
toutes les choses que tu touches,
que tu vois autour de toi…
L’univers est créé pour que tu l’aimes…
Aime les gens, car le monde est pour l’amour…
Vous êtes créés pour cela.
Tout l’univers est attaché par une chaîne appelée  »l’amour ».
Apprends à donner ton amour,
car dans ton coeur,
il y a de la place pour l’amour des autres.

Jalâl al-Din Rumi, poète persan (1207-1273)

Publié par : instrumentdepaix | février 1, 2008

La prière selon Gibran Khalil Gibran

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Vous priez quand vous êtes dans la détresse et le besoin ;
puissiez-vous également prier dans la plénitude de votre joie et en vos jours d’abondance.

Car qu’est-ce que la prière sinon la dilatation de votre être dans l’éther de la vie ?

Et si c’est pour votre réconfort que vous déversez votre trouble dans l’espace,
c’est aussi pour votre plaisir que vous répandez l’aurore de votre coeur.

Et si vous ne pouvez que pleurer quand votre âme vous appelle à la prière,
elle devrait vous aiguillonner encore et encore, en dépit de vos pleurs, jusqu’à ce que vienne en vous le rire.

Quand vous priez, vous vous élevez dans les airs à la rencontre de ceux qui sont en train de prier en ce même instant, et que vous n’auriez jamais rencontré en dehors de la prière.

Aussi, que votre visite en ce temple invisible ne soit qu’extase et tendre communion.

Car si vous entrez dans le temple sans autre but que de demander, vous n’obtiendrez rien :

Et si vous y entrez pour vous mortifier, vous ne serez pas élevé :

Ou même si vous y entrez pour solliciter le bonheur pour les autres, vous ne serez pas entendu.
Il suffit d’entrer dans le temple invisible.

Je ne puis vous apprendre comment prier avec des mots. Dieu n’écoute point vos mots, sauf lorsque Lui-même les prononce à travers vos lèvres.

Et je ne puis vous apprendre la prière des mers et des forêts et des montagnes.
Mais vous qui êtes nés dans les montagnes et les forêts et les mers, vous pouvez trouver leur prière en votre coeur,

Et si seulement vous écoutiez dans la tranquillité de la nuit, vous les entendrez dire en silence :

 »Notre Dieu, qui êtes notre moi-ailé, ta volonté en nous est notre volonté. Ton désir en nous est notre désir.
C’est ton élan en nous qui voudrait transformer nos nuits, qui t’appartiennent, en jours, qui t’appartiennent aussi.
Nous ne pouvons rien te demander, car tu connais nos besoins avant même qu’ils ne soient nés en nous :
Tu es notre besoin, et dans le don de plus de toi même, tu nous donnes tout ».

Auteur : Gibran Khalil Gibran « Le Prophète »

Publié par : instrumentdepaix | janvier 31, 2008

En réponse au commentaire du billet précedent

 

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L’Amour, tout comme Dieu, sont deux choses dont on ne peut prouver l’existence. Ils peuvent être vérité pour certains, chimère pour d’autres, et mensonges pour d’autres. Ceci est vrai dans tous les cas, parce qu’il n’y a pas de preuves que Dieu existe ou pas, ou que l’Amour existe ou pas. Ils ne se touchent pas, ils ne se voient pas, ils ne sont pas des éléments matériels, ils font partie du monde abstrait. Mais ceux qui dans ce monde font l’expérience de l’Amour, peuvent à ce moment-là prouver que l’Amour existe, en le vivant, et en faisant chaque jour, des preuves d’amour, consciemment ou inconsciemment à l’être aimé. Il y va de même pour Dieu. On ne peut dire qu’il existe qu’une fois ayant vécu une expérience spirituel. L’Amour, ainsi que Dieu, ne s’expliquent pas : des années d’études en théologie conduisent à l’athéisme, et aucune science ne peut expliquer l’Amour. Et ce n’est pas donné à tout le monde d’en faire l’expérience. C’est la plus merveilleuse des grâces à vivre et qui fait que chaque instant vécu, est un miracle à lui seul.

(La photo de ce billet a été prise par nous, dans la vallée sainte de Qanoubine au Liban, et n’a pas été l’objet d’une retouche)

 

Publié par : instrumentdepaix | janvier 30, 2008

Preuves d’Amour

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De Dieu
nous attendons
des preuves
de son existence,
or, Il ne nous donne
que des preuves
de son Amour.

Gilbert Cesbron
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